mercredi 5 mai 2010

Une autre chanson

Y’en a marre, j’me barre

Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent,
beaux et jeunes diplômés dans leur costard flambant,
qui rêvaient d'une carrière, d'une augment tous les ans,
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres,
depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre
ils ne devaient jamais, plus être augmentés

La fuite monotone et sans hâte du temps,
bosser encore un jour, une heure obstinément
combien de lignes de code, de réunions si tard
qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Il s'appelait Sylvain, Aurélien ou Camille
certains cherchaient déjà où aller en juillet
d'autres rentraient tôt pour leur petit famille
ils voulaient simplement ne plus vivre exploités

Ils n'arrivaient pas tous à grimper les échelles,
ceux qui ont réussi peuvent ils être heureux
d'avoir mis de côté leure vie personnelle
et de n'avoir pas vu qu'on se fichait bien d'eux

Les dirigeants guettaient les futurs potentiels
mais ils n'avaient pas compris c'qui fallait leur donner
les collaborateurs, malgré leurs appels
n'étaient toujours pas satisfaits, motivés

On me dit à présent qu'il faut se faire entendre,
dire les choses, dire les faits et surtout s'faire comprendre
que la victoire est proche et qu'il faut leur parler
de nos salaires minables et nos difficultés

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
c'est pas l'augment qu'ils veulent me donner en juillet
moi, je cherche ailleurs pour pouvoir m'en aller
de cette boite qui n'a pas su me garder !!!!!

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers,
beaux et jeunes diplômés dans vos costards flambants,
qui rêvaient d'une carrière, d'une augment tous les ans,
vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent